MONTRY, VOUS AVEZ DIT DEUXIÈME CHANCE ?
Jean-François des Amis de Montry m'a envoyé un article intéressant sur l'ex-CREPS dont on suivra l'évolution dans le temps.
La fermeture du CREPS de Montry, décidait par le Ministre des sports de l'époque sous le gouvernement de Dominique DE VILLEPIN, Jean François LAMOUR, devait servir de test avant celles d’autres CREPS...
Mais désormais, à Montry, le sanglier est devenu roi. Des montéricultois en font malheureusement les frais dans leur jardin. Avant, sur ce domaine de quarante hectares, propriété du premier CREPS (Centre Régional d’Éducation Populaire et Sportive) de France l’équivalent de soixante-dix mille journées de stage étaient dispensées chaque année dans les métiers de la forme. Le district de Seine-et-Marne nord de football voyait débouler ses adhérents en herbe de la région. Le gymnase, le restaurant et les bâtiments de cours employaient une bonne centaine de personnes et la fédération de cyclisme y organisait des stages pour son élite.
"Depuis, tout est à l’abandon. C’est d’une tristesse affligeante de voir un tel site dévolu au sport se dégrader. La partie boisée n’est plus entretenue depuis trois ans. Des arbustes poussent sur le terrain d’honneur qui avait la plus belle pelouse de tout le département. Le terrain stabilisé et éclairé est laissé à l’abandon". Jean-Claude Loup en a gros sur le coeur. Président du 77 Nord de football, il n’a conservé le siège du district sur site que grâce à un bail emphytéotique signé auparavant. Mais ses footballeurs doivent s’entraîner ailleurs, sur les terrains des communes voisines, alors qu’une énorme plaine de jeu y est laissée à l’abandon.
Il y a trois ans, le ministère des Sports a décidé de se séparer du CREPS, selon lui sous-employé et trop cher. Le ministère de la Défense a fait l’acquisition de 22 des 40 hectares du domaine, avec toutes les installations sportives dessus, contre un (!) euro symbolique, pour y créer sa première « école de la deuxième chance» pour les délinquants et jeunes en situation d'échec, un établissement public d’insertion de la défense (EPIDE). En 2007, l’affaire est officiellement close.
Sauf que les 15 hectares restants, les terrains de jeux, demeurent sous administration des sports et se transforment, avec le temps, en jachère. En septembre dernier, le ministère des Sports se réveille subitement et propose au district de football d’acheter ces 15 hectares ainsi que le foncier sur lequel est bâti le siège du district au prix de 280 000 euros. Sur ce, l’EPIDE se réveille aussi et propose un autre marché étonnant au district. Cinq hectares sur la moitié nord de la plaine de jeu, partie la mieux située car proche des voies de communications, pour que l’EPIDE puisse y construire les bâtiments dont il a besoin. Le tout contre le reste de l’ex-CREPS, soit le foncier, mais aussi tout le bâti, château compris. Un véritable Clairefontaine bis. Un sacré cadeau au vu des prix des terrains dans ce secteur. Jusqu’à présent, ils sont inconstructibles. Mais un changement de plan local d’urbanisme et tout est possible…
Le district de football attend des sports les modalités d’une telle opération. Et dire que l’établissement de Seine-et-Marne devait servir d’opération pilote avant la fermeture annoncée de douze nouveaux CREPS !
La ligue de Paris-Ile-de-France s'est réunie le 18 février dernier pour étudier les arguments des candidats à l’accueil du futur pôle (centre technique et pôle espoir) régional. Sur les rangs, on retrouve, Choisy-le-Roi (Val-de-Marne), Meaux et Montry. Déjà hôte du siège du District de Seine-et-Marne Nord, le cas Montry semble être le moins bien placé pour aboutir, compte tenu des problèmes déjà rencontrés sur place concernant l’avenir de sa plaine de jeu, pour le moment propriété du ministère de la Défense.
(source : L'Humanité - Merci à encore à Jean-François pour ce partage.)